Négociations contractuelles : comment Detroit 3 négocie avec Unifor du Canada
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Négociations contractuelles : comment Detroit 3 négocie avec Unifor du Canada

Jun 03, 2024

Le syndicat canadien Unifor ouvre officiellement les négociations contractuelles avec les constructeurs automobiles Detroit 3 à Toronto le 10 août.

La dernière série de négociations contractuelles intervient alors que Ford, General Motors et Stellantis engagent des milliards de dollars dans de nouvelles usines de production de batteries et des projets de réoutillage de véhicules électriques sur des sites d'assemblage de véhicules partout en Amérique du Nord, y compris des usines de l'autre côté de la frontière américaine en Ontario.

Ils font également suite à une ère de rentabilité élevée pour les constructeurs automobiles, qui ont tiré parti des stocks serrés de véhicules post-pandémiques pour produire des bénéfices records, alimentant des attentes élevées parmi les syndiqués. Avant les négociations, Unifor a signalé à plusieurs reprises des salaires plus élevés, des retraites améliorées et un soutien aux travailleurs pendant la transition de l'industrie vers les véhicules électriques comme parmi ses principales priorités pour les négociations avec les 3 de Détroit.

Contrairement à d'autres rondes de négociations remontant à 1999, les travailleurs canadiens de l'automobile et leurs homologues américains duUAW négocieront simultanément. Les contrats de l'UAW avec les constructeurs automobiles expirent le 14 septembre, quatre jours avant ceux d'Unifor.

Avant que les cérémonies officielles de poignée de main au centre-ville de Toronto ne donnent le coup d'envoi de la dernière série de négociations, Automotive News Canada s'est entretenu avec des initiés sur la façon dont chaque constructeur automobile se positionne pour négocier avec Unifor.

GUÉ

Ford emploie environ 1 900 personnes dans deux usines à Windsor, en Ontario.

Ford Motor Co. du Canada vise à « rédiger un plan » qui guidera l'entreprise dans la transition vers les véhicules électriques, tout en « reconnaissant le travail acharné » du personnel des usines de fabrication et des centres de distribution Ford au Canada.

Trouver un équilibre entre ces deux objectifs, entre autres priorités, sera le défi tant pour l'entreprise que pour le syndicat à mesure que les négociations contractuelles progressent, selon un haut responsable de Ford Canada, s'exprimant en arrière-plan.

Usine d’assemblage d’Oakville – 3 400

Usine de moteurs d’Essex – 1 000

Usine de moteurs annexe – 900

Centres de distribution de pièces détachées de Bramalea et Paris – 120

Centre de distribution de pièces Casselman – 100

Centre de distribution de pièces d’Edmonton – 100

Bureau et commis de Windsor – 40

Bureau et commis de Bramalea – 20

Total – 5 680

Source : Unifor

« Il n'y a jamais eu de négociations collectives faciles… cela va donc être un défi et cela va être complexe, mais je suis convaincu que nous pouvons trouver une solution. »

Unifor représente près de 5 700 travailleurs dans les usines de Ford au Canada, notamment au complexe d'assemblage d'Oakville, au sud-ouest de Toronto, et dans deux usines de moteurs à Windsor. Les ouvriers de production dans les usines gagnent en moyenne 36 dollars canadiens (26,90 dollars) de l'heure, sans compter les pensions ou les prestations de retraite, tandis que les nouveaux employés commencent à 24,15 dollars canadiens de l'heure, selon l'entreprise.

Bien que l'entreprise doive passer à la production de véhicules électriques à des coûts compétitifs, les perspectives actuelles du marché au Canada restent positives, a déclaré le responsable de Ford Canada.

« Si vous regardez le point de vue dans lequel nous nous trouvons actuellement en tant qu'industrie automobile canadienne, par rapport à tout ce qui se passe sur le marché mondial, je me sens vraiment bien et vraiment optimiste quant à l'avenir du Canada. »

Le 11 avril, l'entreprise s'est engagée à dépenser 1,8 milliard de dollars pour rééquiper son usine d'assemblage d'Oakville afin de construire des véhicules électriques, ainsi qu'à ajouter une ligne de production de batteries.

Le responsable de Ford Canada n'a pas approfondi les détails de la manière dont l'entreprise envisage de répondre aux priorités d'Unifor, mais a reconnu les défis auxquels les travailleurs sont confrontés.

"Ces dernières années, l'environnement a été difficile entre la COVID, les pressions économiques liées à l'inflation et aux prix de l'immobilier, et c'est quelque chose que l'ensemble du secteur doit concilier."

Un contrepoids aux niveaux élevés d'inflation est « quelque chose qui sera sur la table au cours de ces négociations », a ajouté le responsable.

Du côté du constructeur automobile, le responsable a souligné la compétitivité et le rôle des nouvelles technologies parmi les principaux domaines d'intérêt.